Apple a dévoilé ses nouveaux MacBook et un Mac Mini équipés d’un processeur issu de l’univers des smartphones. Signé ARM, le M1 est un composant tout-en-un capable de gérer la partie processeur, la partie graphique, mais aussi la sécurité, l’intelligence artificielle et la mémoire vive. C’est la promesse d’une autonomie exceptionnelle et de meilleures performances.
Apple a dévoilé de nouveaux MacBook Air, son prochain MacBook Pro 13 pouces et un Mac Mini d’entrée de gamme. Point commun à tous ces modèles, la présence de la puce M1 qui marque la fin de l’ère Intel chez Apple. Convaincu par les performances des processeurs ARM sur iPhone et iPad, Apple a donc décidé de fabriquer ses propres puces et d’en faire profiter ses ordinateurs, de bureau et portables.
Plutôt que processeur, il faut d’ailleurs parler de SoC (System On a Chip) puisque ce composant gravé en 5 nm, contre 14 nm pour les processeurs Intel et 7 nm pour les derniers AMD, comprend les huit cœurs processeurs (CPU), les huit cœurs du circuit graphique (GPU), mais aussi une partie dédiée à l’intelligence artificielle (16 cœurs !), et une autre à la sécurité, la fameuse T2. C’est une puce tout-en-un, comme la puce A14 Bionic du dernier iPhone. C’est exactement ce que l’on trouve au cœur de nos smartphones, et physiquement, ça a deux avantages : le très faible encombrement sur la carte-mère ; l’absence de ventilateur, comme dans les téléphones.
Autre avantage énorme lorsqu’on possède un ordinateur portable, l’économie d’énergie. Ainsi, Apple assure que son nouveau MacBook Air peut atteindre entre 15 et 18 heures d’autonomie selon le type d’utilisation. Le tout sans le moindre bruit puisqu’il n’y a plus de ventilateur. Côté performances, cela reste aussi théorique mais Apple assure que son M1 est 3,5 fois plus rapide que le processeur Intel du MacBook Air 2020. La firme explique d’ailleurs que son portable n’a besoin que de fonctionner à 25 % de son potentiel pour égaler les performances de la concurrence !
Le GPU serait même cinq fois plus rapide, et ça intéressera évidemment les férus de jeux et les graphistes. Ce qui peut faire la différence, c’est la présence de la mémoire vive directement sur le composant, avec un temps de latence réduit au maximum et une bande passante optimisée. Apple assure ainsi qu’elle permettra « la lecture fluide de plusieurs flux vidéo 4K » et affichera le « rendu de scènes 3D complexes ».
Dans sa présentation, Apple n’a cessé de répéter que sa puce était plus performante que la concurrence, sans donner toutefois de référence précise chez Intel ou AMD. Là encore, il faudra attendre les tests pour être plus précis. Côté connectique, ce SoC supporte le Thunderbolt 4 et l’USB 3.4, mais aussi le Wi-Fi 6, et c’est la grande nouveauté sur Mac.
Enfin, reste la partie logicielle. Apple prévient que cette puce est optimisée pour son dernier système d’exploitation, macOS Big Sur. À titre d’exemple, la navigation avec Safari est désormais jusqu’à 1,5 fois plus rapide, et l’ordinateur se lance automatiquement, comme c’est déjà le cas d’un iPhone ou d’un iPad. Les développeurs devront mettre à jour leurs logiciels et applications pour s’adapter, et en attendant Apple explique que sa technologie Rosetta 2 assurera la compatibilité de manière transparente.
Avec Futura