« Oui, j’ai déménagé au Texas », a déclaré Elon Musk lors d’une conférence organisée par le Wall Street Journal. La patron de SpaceX et Tesla justifie son exil par la nécessité d’être au plus près des deux projets qui occupent actuellement l’essentiel de son temps: le développement de fusées par sa société spatiale dans le sud de l’Etat et la construction d’une usine automobile par Tesla près d’Austin.
Ce déménagement pourrait aussi lui permettre, théoriquement, de faire d’importantes économies dans la mesure où le Texas ne collecte pas d’impôt sur les revenus.
SpaceX, comme Tesla, conserve des activités importantes, et son siège, en Californie, a souligné Elon Musk au cours de la conférence. Mais selon lui, cet Etat, qui héberge les entreprises de la Silicon Valley et l’industrie du cinéma à Los Angeles, « se repose sur ses acquis ».
L’entrepreneur d’origine sud-africaine s’était notamment écharpé avec les autorités locales au printemps, quand ces dernières l’ont forcé à garder son usine automobile fermée pendant plusieurs semaines pour éviter la propagation du Covid-19.
L’annonce du départ de Californie d’Elon. Musk intervient le jour où Tesla a fait part de son intention de vendre jusqu’à 5 milliards de dollars de ses titres, en pleine ascension depuis le début de l’année. Le groupe indique vouloir utiliser ce montant pour consolider son bilan comptable et pour d’autres dépenses d’ordre général.
L’action du fabricant de véhicules électriques haut de gamme a atteint mardi soir un nouveau record, à 649,88 dollars, valorisant au passage la société à 616 milliards de dollars à Wall Street. C’est presque 10 fois plus que la capitalisation boursière de General Motors (GM), le numéro un des ventes de voitures aux Etats-Unis, qui pèse 63 milliards de dollars.
Cette envolée a permis à Elon Musk de bondir à la place de deuxième homme le plus riche au monde, avec une fortune désormais estimée à 155 milliards de dollars, sur le papier, par l’agence Bloomberg.
Ce départ marque une exode des entreprises et des patrons de la tech de la Californie. suite à la pandémie de coronavirus qui s’est accompagnée de mesures de restriction de l’activité afin de limiter sa propagation.
C’est le cas de Hewlett Packard Enterprise, une des sociétés ayant contribué tôt au rayonnement de cette région, qui a annoncé début décembre le déménagement de son siège de San Jose à Houston, au Texas. La société de traitements de données Palantir, qui a fait une entrée en Bourse remarquée en septembre, a aussi pris ses distances avec la région, en bougeant son siège de Palo Alto à Denver, au Colorado.
BFM Business