Le 18 novembre dernier en Ouganda, l’arrestation de Bobi Wine, candidat à la présidentielle, a déclenché une vague de violences dans le pays. De nombreuses personnes y avaient péri. Les médias en ligne auraient eu leur part de responsabilité dans ces événements.
Le gouvernement ougandais veut faire fermer des chaînes YouTube soupçonnées d’avoir provoqué des troubles sociaux. En effet, la Commission ougandaise des communications (UCC) a adressé un courrier à Google lui demandant de supprimer 14 chaînes YouTube qui auraient été à l’origine, en novembre 2020, d’émeutes. Des manifestations qui ont entraîné la mort de 50 personnes et fait plusieurs blessés.
Parmi les chaînes visées, Bobi Wine 2021, de Bobi Wine (de son vrai nom Robert Kyagulanyi) qui est candidat à la présidentielle dans son pays. C’est d’ailleurs l’arrestation de ce dernier, qui avait déclenché les violences du 18 novembre à Kampala et dans d’autres régions du pays.
Pour justifier sa démarche envers Google, l’UCC affirme avoir reçu des plaintes dont l’une provient du ministre de l’Intérieur. L’organisation aurait été également motivée par le comportement de certains internautes qui profiteraient des médias sociaux pour diffuser de fausses informations. Des publications qui induisent « le public en erreur » et qui transgressent les lois et règlements de l’Ouganda sur la communication.
Ces publications contiennent « des messages extrémistes ou anarchiques, y compris des messages susceptibles d’inciter à la violence contre des parties du public, en raison de leurs tribus et de leurs opinions politiques […] et peuvent compromettre la sécurité nationale et provoquer un sabotage économique », peut-on lire dans la lettre envoyée à Google le 9 décembre dernier.
Notons que la Commission ougandaise des communications a demandé à Google de veiller, à l’avenir, à ne diffuser sur YouTube que des contenus qui sont conformes à la réglementation ougandaise.
Avec Agence