Le marquage CE a été obtenu après des années d’essais cliniques et d’amélioration. Sept patients doivent encore être implantés pour achever l’étude-pivot. La commercialisation commencera au deuxième trimestre 2021.
La commercialisation du cœur artificiel Carmat conçu par le professeur Alain Carpentier, va pouvoir débuter au prochain trimestre. La société française qui a développé ce cœur vient d’obtenir le marquage CE (certification européenne), selon les informations que vous révèle franceinfo mercredi 6 janvier.
Cette certification européenne a été obtenue après des années d’essais cliniques et d’amélioration. La première implantation a eu lieu le 12 décembre 2013. Claude Dany, le patient, avait survécu 2 mois et demi et ouvert la voie à cette technologie. La commercialisation du cœur artificiel Carmat intervient avant même que les essais cliniques ne soient terminés. Sept patients doivent encore être implantés pour achever l’étude-pivot.
Le cœur Carmat est encore loin de prolonger durablement la vie des malades. Lors des essais cliniques, seul un patient a réussi à survivre plus de deux ans, quand une transplantation classique permet d’espérer vivre quasiment 20 ans de plus. C’est pourquoi ce cœur s’adresse aux patients en insuffisance cardiaque terminale, donc en fin de vie. Il pourrait notamment leur permettre de tenir jusqu’à ce qu’un greffon naturel soit libre. Il y a en effet pénurie de cœurs naturels.
Environ 500 greffes cardiaques sont réalisées chaque année, alors que plus de 10 000 Français sont en attente d’une transplantation. Carmat prévoit de fabriquer environ 300 cœurs artificiels par an d’ici trois ans dans son usine de Vélizy (Yvelines). Ce cœur artificiel coûte environ 150 000 euros. La question est désormais de savoir quelle sera la prise en charge de la Sécurité sociale.
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