Un graphique, publié sur le site 9to5Mac, expose la quantité terrifiante de données personnelles exploitées par l’application Messenger, propriété de Facebook, en comparaison à d’autres applications de messagerie instantanée.
Adresse postale, mail, historique de navigation et de recherche, commandes récentes sur Internet… Tout y passe. Un graphique, mis en ligne par nos confrères du site 9to5Mac , compare l’utilisation des données personnelles de plusieurs applications de messagerie instantanée. Et Messenger, l’application de Facebook, fait office de très mauvaise élève. Il suffit de jeter un rapide coup d’œil au graphique pour s’en rendre compte.© Capture d’écran 9to5Mac Le site spécialisé 9to5Mac a comparé plusieurs applications de messagerie instantanée sur la collecte de données. Messenger est loin devant.
Signal et IMessage ne collectent que très peu de données, seulement le numéro de téléphone pour la première. Et même WhatsApp, désormais sous pavillon de Facebook, est largement en dessous de Messenger. Le fait que les conversations soient chiffrées de bout en bout limite forcément les possibilités de collecter les données pour Facebook.
Mais du côté de Messenger, la liste est affreusement longue. Certains messages sont collectés, mais aussi des enregistrements audio ou encore des performances de jeu.
En décembre dernier, Apple a introduit de nouvelles règles pour le respect de la vie privée des utilisateurs d’applications. Les développeurs doivent désormais remplir un questionnaire sur l’honneur en cas de publication d’une application sur l’App Store ou de mise à jour.
Toute utilisation de données personnelles doit aussi faire l’objet d’une demande de consentement des utilisateurs. Comme le précise Apple sur son site officiel, « les développeurs et développeuses doivent rendre compte de leur utilisation de vos données (par exemple, vos données d’utilisation, vos coordonnées ou votre position) et préciser si ces données sont utilisées à des fins de pistage ».
Ces nouvelles règles avaient été mal perçues par Facebook et son patron, Mark Zuckerberg. Dans un communiqué officiel, le PDG estimait que ces nouvelles contraintes allaient « avoir un impact négatif sur de nombreuses petites entreprises », ajoutant même qu‘ il s’agissait d’une menace contre « l’Internet libre », comme le rapport le site spécialisé Phonandroid .Ironique, quand on sait que Facebook vit essentiellement grâce à la collecte de données…
Ouest France