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Publié Le 13 janvier, 2021 9:30 pm
Alibaba vs. les marketplaces européennes. La confrontation s'annonce  féroce. Faits et chiffres depuis... 1 an.

Alors que des médias rapportent que le milliardaire n’a pas disparu, mais fait profil bas

De nouvelles informations rapportent ce mois que Jack Ma, le milliardaire chinois et fondateur de la société Internet Alibaba Group et de la société fintech Ant Group, n’est pas porté disparu, mais serait simplement en train de faire « profil bas ». Les rumeurs concernant la disparition de Jack Ma font grand bruit dans la presse internationale à un moment où ces deux sociétés font face à une grande enquête antitrust de la part du régulateur du commerce chinois. À cela s’ajoutent des allégations selon lesquelles le Parti communiste chinois (PCC) serait dans l’idée de nationaliser les deux groupes susmentionnés.

Jack Ma se sentirait-il menacé après avoir critiqué les régulateurs ?

Jack Ma est le fondateur milliardaire de la holding chinoise Alibaba, dont les marchés dominent la sphère du commerce de détail du pays et que certains ont appelée « l’Amazone de la Chine ». Ant Group est une filiale de fintech d’Alibaba et sert en partie de société mère à Alipay, un processeur de paiement omniprésent chez les citoyens chinois, un peu comme PayPal aux États-Unis. Ant Group est la société fintech la plus précieuse au monde et, en octobre, le groupe se préparait à faire une introduction record en bourse (avec une évaluation estimée à environ 200 milliards de dollars), mais la procédure a été stoppée par le gouvernement.

Les autorités chinoises ont ouvert une enquête antitrust sur Alibaba et Ant Group a attisé la colère des banques chinoises qui l’ont accusée de leur voler des affaires. Ce qui a fait que le pays a adopté en novembre une réglementation qui a mis un terme à l’introduction en bourse de Ant Group. Par le passé, Ant Group a été critiqué pour s’être immiscé dans les affaires de certaines banques en Chine et avoir siphonné des millions de clients. Il a lancé un fonds du marché monétaire qui est devenu le plus important du monde et a attiré plus de 600 millions d’investisseurs, soit un tiers de la population totale de la Chine.

Le fonds commun de placement a pris une telle ampleur dans le système financier du pays qu’il a été qualifié de « vampire suceur de sang ». Depuis, Ant Group a tenté de changer son image pour devenir un fournisseur de services technologiques plutôt qu’une société financière. Pour ce faire, le géant chinois a d’abord commencé par changer son nom d’Ant Financial Services à Ant Group en juin 2020 et a ensuite procédé à d’autres restructurations. Toutefois, les problèmes continuent. Alors, pourquoi Jack Ma disparaîtrait-il de la circulation à un moment où deux poids lourds de son empire sont dans la tourmente ?

De nombreuses informations ont été relayées par des médias chinois comme d’ailleurs à ce sujet, mais la rumeur selon laquelle le PCC (Parti communiste chinois) serait impliqué dans sa disparition du milliardaire domine les infos. En effet, la dernière fois que Jack Ma a été aperçu en public remonte à plus de deux mois. Ma avait alors critiqué « violemment » les régulateurs chinois à propos des dernières règles introduites dans le commerce. Selon les informations disponibles sur le sujet et certains propos rapportés par le Times, il a critiqué les décideurs politiques qui sont à l’origine des dernières réglementations financières internationales.

Il aurait qualifié le cadre existant de règlement dépassé dans le monde du 21e siècle. « Les accords de Bâle sont comme un club de vieux […] nous ne pouvons pas utiliser les méthodes d’hier pour réglementer l’avenir », aurait déclaré Ma. Selon le Times, le milliardaire chinois a tenu ces propos lors d’une conférence à Shanghai en octobre dernier. Cependant, des informations rapportées par le média CNBC il y a quelques jours indiquent que Jack Ma n’est pas porté disparu, mais il aurait été sommé de faire profil bas. David Faber de CNBC a rapporté mardi dernier qu’une personne connaissant bien l’affaire lui a révélé que Ma n’a pas disparu.

Au lieu de cela, Ma a fait profil bas pour le moment. Selon un rapport de Reuters, Duncan Clark, le président de l’entreprise technologique BDA China, basée à Pékin, pense que Ma aurait être sommé de « faire profil bas » en raison des nouvelles règles. « Je pense qu’on lui a dit de faire profil bas », a déclaré Duncan Clark. « C’est une situation assez unique, davantage liée à l’ampleur du groupe Ant et aux sensibilités en matière de régulation financière », a-t-il expliqué.

Le PCC chercherait le moyen de nationaliser les groupes Alibaba et Ant

Outre les rumeurs sur la disparition de Jack Ma, d’autres rumeurs selon lesquelles le PCC chercherait des moyens pour nationaliser Ant et Alibaba, actuellement en examen, circulent également. Selon un rapport de Radio Free Asia (RFA), le PCC a pris de nouvelles mesures et a lancé une enquête antitrust en vue de freiner le géant du commerce électronique Alibaba. « Sur la base des informations reçues par l’Administration d’État pour la régulation du marché ces derniers jours, l’administration va enquêter sur Alibaba […] pour des activités monopolistiques présumées », a déclaré l’administration dans une note en novembre.

La déclaration serait liée à une politique obligeant les vendeurs utilisant Alibaba.com à s’engager à utiliser exclusivement cette plateforme, les empêchant d’utiliser également les plateformes concurrentes JD.com et Pinduoduo. De son côté, Alibaba a publié une déclaration affirmant qu’elle coopérerait activement avec l’organisme de régulation et que les activités de l’entreprise se poursuivraient normalement. La nouvelle a provoqué une chute de 8 % de la valeur des actions de la société à la Bourse de Hong Kong à la veille de la fête de Noël.

Selon le média, il semblerait que la décision de s’en prendre à Ant et Alibaba vienne des plus hauts échelons de la direction du PCC. Toutefois, le PCC nie vouloir s’en prendre à Alibaba et Ant, et déclare que ses actions s’inscrivent dans un cadre de réglementation et d’assainissement du marché. Un article du quotidien du peuple, le porte-parole officiel du PCC, a affirmé que le « travail anti-monopole » conduisait à un « meilleur développement », sur la base des récents appels du Politburo (bureau politique) du PCC. RFA a rapporté que le Politburo était d’avis que le gouvernement devrait « renforcer le travail anti-monopole et empêcher l’expansion désordonnée du capital ».

Song Qing, un initié du secteur de la finance sur Internet, a déclaré que l’enquête faisait partie des plans du PCC visant à nationaliser à la fois Ant Group et Alibaba. « Il y aura certainement un résultat, maintenant qu’ils ont commencé l’enquête. Cela vient probablement des plus hauts niveaux. Il y a quelques semaines, ils ont établi des plans pour nationaliser Ant Group et Alibaba ; le timing était délibéré. Ces plans venaient tous des dirigeants centraux », a déclaré Qing. « Ces nationalisations sont en train de se produire, et [l’enquête antitrust] va probablement accélérer ce processus », a déclaré Song.

Selon lui, il s’agit aussi de faire d’Ant et Alibaba un exemple. D’après le rapport de RFA, les enquêteurs du gouvernement central avaient déjà installé leur camp au siège d’Alibaba à la fin du mois de novembre. La société sera également convoquée à des réunions de suivi avec la Banque populaire de Chine, la Commission chinoise de réglementation bancaire, la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières et l’Administration d’État des changes, après que les régulateurs ont freiné la cotation d’Alibaba à New York au début du mois de novembre.

Par ailleurs, Alibaba n’est pas la seule société dans la tourmente depuis la fin d’année 2020. RFA a en outre rapporté que des équipes d’enquêteurs sont également en place dans les bureaux du géant chinois des médias sociaux Tencent et de la société de commerce électronique Meituan. Un économiste de Nanjing, surnommé Qian, a déclaré que les entreprises technologiques chinoises favorisent en fait la santé et le développement économiques. « Les taux d’imposition des entreprises traditionnelles sont trop élevés et les entreprises en ligne ont des coûts de transaction plus bas, tout en étant plus pratiques [pour le client] », a déclaré Qian.

« L’industrie de l’Internet […] est en fait une chose saine pour l’économie de marché », a-t-il ajouté. Les médias d’État ont tenu à décrire le ciblage du gouvernement sur l’empire technologique de Ma comme une campagne visant à soumettre les super-riches de la nation à l’examen et à la réglementation du public. « Ils ciblent cette énorme entreprise parce qu’ils veulent que les gens haïssent les super-riches », a déclaré le commentateur Guan Xingwang à RFA. « Ils utilisent cette propagande pour justifier l’expansion du contrôle de l’État sur l’économie et la diminution du pouvoir du secteur privé. C’est un autre pas vers la nationalisation », a-t-il ajouté.

Source : Reuters




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