Maurice entre dans le club, certes de plus en plus grand, des pays qui disposent de leurs propres satellites. Si toutes les conditions sont réunies, son nanosatellite sera lancé le 3 ou le 4 juin depuis le centre spatial Kennedy en Floride. Les grandes manœuvres ont commencé à Maurice pour assister à ce lancement historique.
Peu visibles pour l’heure dans les médias locaux, les préparatifs de lancement du nanosatellite mauricien mobilisent toutes les attentions du ministère en charge des technologies et les ressources du Bureau de Recherches et d’Innovation de Maurice (Mauritius Research and Innovation Council).
D’un côté, ils effectuent les derniers réglages aux équipements et antennes installés à la station terrestre d’Ebène, de l’autre, ils préparent tout un programme pour permettre à la population de vivre en direct ce rendez-vous avec l’histoire.
« C’est une grande avancée pour Maurice. MIR SAT1 nous permettra d’obtenir régulièrement des données sur notre Zone Économique Exclusive qui est vraiment très vaste. Nous serons aussi en mesure d’avoir des données météorologiques complémentaires. Lancer un nanosatellite offrira aussi des possibilités aux jeunes qui veulent se lancer dans les technologies spatiales », explique le ministre de la Technologie de l’Information, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin.
Quand il fut annoncé en 2018, le MIR SAT 1 semblait lointain, voire illusoire. Cette année-là, le projet mauricien avait convaincu le Bureau des Affaires Spatiales des Nations-Unies et l’Agence japonaise d’exploration spatiale dans le cadre du programme KiboCube destiné aux pays en développement.
La construction de ce satellite au coût d’un demi-million d’euros, de 10 centimètres seulement grâce à la miniaturisation des technologies a été confiée au fabricant britannique ACC Clyde Space. Son lancement sera assuré la société américaine Space X et sa mise en orbite par la Station Spatiale Internationale.
Une fois en service, le nanosatellite recueillera en priorité des données maritimes et météorologiques dans la Zone économique exclusive de Maurice avant d’être mise à contribution pour le développement de la pêche et de l’agriculture.
Avec RFI