TikTok se retrouve dans la tourmente aux Etats-Unis après les révélations d’un changement majeur dans ces conditions d’utilisation. L’application accusée de recueillir illégalement des données personnelles depuis de longs mois fait face à une nouvelle polémique sur la récupération de certaines données biométriques.
Entre TikTok et les Etats-Unis, les relations ne sont pas au beau fixe. Et elle pourrait bien se détériorer encore plus avec cette nouvelle découverte. Le site TechCrunch a découvert le pot aux roses dans la dernière mise à jour des conditions d’utilisation de l’application, le 2 juin dernier. Le réseau social chinois indique maintenant dans ses CGU qu’elle peut « collecter des identifiants biométriques et des informations biométriques » à partir du contenu publié sur sa plateforme. Les empreintes, la reconnaissance faciale et vocale des utilisateurs américains sont maintenant aux mains du géant chinois.
TikTok dans l’œil du cyclone
Le réseau social est depuis quelque temps déjà dans l’œil du cyclone dans le pays de l’Oncle Sam. ByteDance, société mère de TikTok, est accusé depuis plusieurs mois de recueillir illégalement les données personnelles de ses utilisateurs puis de les partager avec des acteurs privés chinois. La société chinoise avait dû s’acquitter de 92 millions de dollars pour faire cesser une dizaine de poursuites judiciaires. Ce changement dans ces conditions d’utilisation leur permet d’exploiter un vide juridique dans une large majorité des Etats américains. En effet, TikTok ne demande le consentement des utilisateurs que lorsque la loi l’exige. Or, chaque Etat dispose de ses propres conditions autour des données biométriques.
TikTok se défend de l’utilisation malveillante de ses données. Le réseau social chinois souhaite collecter ces données pour proposer une amélioration de son algorithme de contenu et publicité, la modération du contenu et une utilisation enrichie des effets spéciaux sur les vidéos de la plateforme.
ByteDance et TikTok risquent gros dans leur marché le plus important. Donald Trump souhaitait déjà interdire le réseau social chinois pendant son mandat avant de voir un juge fédéral interrompre son souhait. Si l’application tente depuis de regagner la confiance de ses utilisateurs, nul doute que cette nouvelle risque de nuire à leur image. Une fois de plus. Aucune information n’a filtré sur la collecte des données en Europe soumise à la réglementation RGPD de l’Union Européenne.
Relaxnews