Trois ans après sa création, en 2018, l’afro, cryptomonnaie gérée par la fondation éponyme, n’a pas encore rempli sa vocation panafricaine.
Lors de la fondation de l’afro, en 2018, la trentaine de membres de la fondation éponyme n’ambitionnait rien de moins que de devenir la première cryptomonnaie africaine.
Depuis Paris ou Genève, siège de l’organisation, ces artistes (Mansour Ciss Kanakassy), experts (Karim Zine-Eddine, Thameur Hemdane) ou encore avocats (Fabien Lawson, Fortuné Ahoulouma) voulaient une cryptomonnaie qui permette une réduction des coûts des transactions à travers le continent.
Trois ans plus tard, les comptes ne sont pas très bons. Parmi les 54 pays du continent, un seul, la Côte d’Ivoire, a effectivement signé un accord avec l’organisation non gouvernementale. Et encore ce dernier n’officialise-t-il pas vraiment une utilisation de l’afro en tant que monnaie virtuelle : son système de blockchain permet de sécuriser l’envoi de lettres recommandées.
Mais David Nataf n’en démord pas. « L’afro veut devenir le bitcoin de l’Afrique ! », continue à marteler ce spécialiste du droit informatique et de la cryptologie, depuis son bureau installé au sein de la Fondation.
Avec Jeune Afrique