Habitué des polémiques sur Twitter, le milliardaire a remis en cause la gestion de la plateforme, qu’il accuse de ne pas respecter la liberté d’expression.
Le milliardaire américain Elon Musk a annoncé « considérer sérieusement » la création de son propre réseau social, en réponse à des « failles » dont il accuse la plateforme Twitter.
C’est sur cette dernière que, le 25 mars, le patron de Tesla a interpellé sa communauté, en posant la question suivante : « la liberté d’expression est essentielle pour faire fonctionner une démocratie. Pensez-vous que Twitter respecte rigoureusement ce principe? »
Sur plus de 2 millions de répondants, le sondage de l’homme d’affaires a récolté 70,4% de « non ». « Étant donné que Twitter fait, de facto, office de place publique, le fait qu’il échoue à adhérer au principe de liberté d’expression sape fondamentalement la démocratie. Que devrions-nous faire? » a-t-il ensuite écrit sur le réseau social.
A la suite de ces deux tweets, un ingénieur en intelligence artificielle lui a demandé s’il considérait véritablement la question d’un nouveau réseau social, qui disposerait d’un « algorithme avec un code source ouvert, où la priorité est donnée à la liberté d’expression, et où la propagande est minime ». Elon Musk répond alors qu’il « considère sérieusement la question ».
L’histoire du patron aux multiples casquettes avec Twitter est mouvementée. Comme le rappelle CNN, Musk est cantonné, depuis 2018, à une obligation d’approbation de la part du bureau exécutif de Tesla lorsqu’il souhaite publier des tweets à propos de son entreprise.
Il est, par ailleurs, familier des polémiques sur la plateforme, où il est suivi par près de 80 millions d’utilisateurs. Ainsi, à la mi-mars, le milliardaire a défié Vladimir Poutine en duel via un tweet. En novembre, il avait également publié un sondage demandant à ses abonnés s’il devait ou non vendre 10% des parts qu’il détient dans son entreprise Tesla -vente qu’il a finalement concrétisée en regard des réponses au sondage.
Dans le cas où Musk déciderait effectivement de lancer son propre réseau social, il rejoindrait une liste de personnalités ayant quitté les plateformes traditionnelles. A l’image de l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, qui a créé Truth social, une plateforme très similaire à Twitter qui a été annoncée opérationnelle d’ici à la fin du mois.
Cette annonce ravive le débat complexe entre liberté d’expression et modération sur Twitter, qui est régulièrement accusé de ne pas donner assez de moyens humains pour gérer les contenus qui sont publiés chaque jour. En décembre, BFMTV révélait que seuls 2000 modérateurs travaillent sur les contenus du réseau social, au niveau mondial.
bfmtv