Le Superphone est une création du groupe ivoirien Cerco, un téléphone sans clavier, présenté comme révolutionnaire car capable d’effectuer n’importe quelle tâche rien qu’en lui parlant.
Un téléphone accessible à presque tous les Ivoiriens puisque aux mots français les plus simples, il répond en langues locales et dirige la personne sur les autres applications.
Bénédicte Koffi est venue spécialement de Bouaké pour acheter un Superphone, qu’elle vient de configurer en langue baoulé.
« Déjà, j’arrive à faire des commandes vocales, c’est-à-dire je peux accéder à WhatsApp, à Facebook, à YouTube sans saisir de syntaxe ni de recherche dans la barre de recherche. Avec la voix, j’arrive à faire ce que je veux », explique Bénédicte Koffi.
Le Superphone a demandé sept années de travail à l’entreprise ivoirienne, mais l’idée est née il y a 17 ans dans la tête du docteur en informatique Alain Capo-Chichi, président du groupe Cerco : « Mes deux parents ne sont pas allés à l’école, ils ne savent pas lire ni écrire, et très tôt, j’ai vécu la frustration que peut avoir un parent quand tu lui tends une lettre et qu’il ne sait pas lire et écrire. Quand j’ai eu la chance de faire ma thèse doctorale, tout mon espoir a été de trouver comment créer un produit pour essayer de soulager ces personnes-là. »
En deux semaines, la marque ivoirienne dit avoir déjà vendu des milliers de modèles allant de 30 000 à 60 000 francs CFA (entre 45 et 90 euros environ).
avec rfi