Diffuser les compétences numériques au sein de la population du Nigeria et lutter contre la cybercriminalité, un fléau dont le Nigeria est le seizième pays le plus touché au monde.
Tel est l’objectif d’un accord préliminaire signé par le gouvernement du Nigeria avec Microsoft à Dubaï, en marge du Gitex, le plus grand salon mondial de la tech grand public.
Au terme de cet accord, cinq millions de Nigérians devraient être formés par le géant américain du numérique.
La formation est censée viser 6500 développeurs, 1700 maîtres-formateurs, 200 000 étudiants, mais aussi familiariser un million de chômeurs nigérians aux outils du numérique. Si l’on ignore encore les détails et en particulier la durée d’engagement de Microsoft au Nigeria, le pays ouest-africain n’a pas été choisi au hasard, souligne Anselme Akeko, responsable éditorial de CIO Mag Online.
« Le Nigeria est quand même un écosystème numérique très productif. C’est au parc technologique de Yabacon Valley que l’Afrique doit sa première « licorne » [start-up qui atteint la valeur de un milliard d’euros, NDLR] – je fais allusion à Jumia -, sans oublier les autres start-up à fort potentiel, dans la logistique, dans la santé, etc… Et donc dans ce pays-là, c’est très important de mettre l’accent sur la formation », insiste-t-il.
Pour le journaliste spécialisé, cela permet une meilleure inclusion des citoyens et aussi une meilleure compétitivité des entreprises, et surtout, la résilience même de l’économie nigériane. « À l’instar des économies émergentes, l’écosystème numérique du Nigeria fait face à des défis d’ordre sécuritaire qui prennent de l’ampleur, au fur et à mesure que les usages se multiplient autour du numérique. »
Régulièrement soumises aux hackeurs, aux rançongiciels et au phishing, les entreprises nigérianes ont pour les deux tiers d’entres elles augmenté de plus de 10% le budget qu’elles consacrent à la lutte contre la cybercriminalité.
avec rfi