Le voilà parti sans son téléphone. Face à ce petit écran, la tentation est trop grande. Vous y jetez un ?il et inspectez ses messages, ses réseaux sociaux ou encore son historique. C’est le snooping, comprenez « le fait de fouiner dans le smartphone de son partenaire ».
Cette intrusion se révèle être plutôt courante !
Plusieurs tendances sont ainsi révélées par cette enquête. D’une part, les femmes sont davantage adeptes du snooping que les hommes : 44 % d’entre elles admettent avoir déjà regardé dans le smartphone de leur conjoint(e), contre 35 % des hommes.
L’âge est aussi une variable forte : plus on est jeune, plus on espionne. Louise Jussian, chargée d’études sénior à l’Ifop, explique : « Le snooping est un phénomène générationnel intimement lié à l’importance qu’ont pris les smartphones dans la vie quotidienne des jeunes, outil de communication indispensable qui contient l’essentiel ? photos, messages, réseaux sociaux? ? de leur vie intime. » Ainsi, chez les 18-24 ans, presqu’un homme sur deux (49 %) a déjà pratiqué le snooping, contre… 36 % des femmes du même âge.
Et si le snooping était une manière de confirmer ses soupçons ? La moitié des personnes qui ont fouillé dans le téléphone de leur conjoint(e) ont découvert quelque chose qui leur était caché : des mensonges (35 %), des infidélités (29 %) ou encore des discussions avec un(e) ancien(ne) partenaire (21 %). Pour la chargée d’études de l’Ifop, cette pratique est corrélée au « type de relation » : « Les personnes en couple qui ne cohabitent pas sont plus nombreuses à chercher par ce biais l’éventuelle confirmation que leur partenaire leur cache quelque chose. »
Plus inquiétant, le snooping est aussi révélateur d’une emprise plus forte. Parmi les personnes sondées, un quart d’entre elles affirment avoir déjà été contraintes par leur partenaire de partager les informations contenues sur leur portable. Ce pourcentage est encore plus grand chez les 16-24 ans : plus de la moitié d’entre eux ont subi cette pression au sein du couple.
Cette violation de l’intimité numérique peut aussi être un des symptômes des violences conjugales, toujours d’après cette étude : le snooping devient « un enjeu de pouvoir et un moyen de rétorsion » et s’accompagne parfois de manipulation, d’isolement, voire de violences physiques. Ainsi, 52 % des personnes ayant subi à plusieurs reprises des violences physiques de leur partenaire disent qu’il ou elle a déjà fouillé dans leur smartphone sans leur consentement.
« Les personnes ayant été victimes de violences physiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire sont également beaucoup plus nombreuses à avoir subi une intrusion à leur insu dans leur téléphone, de même que celui-ci a pu leur être confisqué, constate Louise Jussian de l’Ifop. On voit bien que le smartphone de l’autre est non seulement un objet de curiosité et de suspicion, mais aussi un moyen de chantage et d’isolement. »
Plus inquiétant, le snooping est aussi révélateur d’une emprise plus forte. Parmi les personnes sondées, un quart d’entre elles affirment avoir déjà été contraintes par leur partenaire de partager les informations contenues sur leur portable. Ce pourcentage est encore plus grand chez les 16-24 ans : plus de la moitié d’entre eux ont subi cette pression au sein du couple.
Cette violation de l’intimité numérique peut aussi être un des symptômes des violences conjugales, toujours d’après cette étude : le snooping devient « un enjeu de pouvoir et un moyen de rétorsion » et s’accompagne parfois de manipulation, d’isolement, voire de violences physiques. Ainsi, 52 % des personnes ayant subi à plusieurs reprises des violences physiques de leur partenaire disent qu’il ou elle a déjà fouillé dans leur smartphone sans leur consentement.
« Les personnes ayant été victimes de violences physiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire sont également beaucoup plus nombreuses à avoir subi une intrusion à leur insu dans leur téléphone, de même que celui-ci a pu leur être confisqué, constate Louise Jussian de l’Ifop. On voit bien que le smartphone de l’autre est non seulement un objet de curiosité et de suspicion, mais aussi un moyen de chantage et d’isolement. »
Cet espionnage n’est pas sans conséquence : 15 % des 18-24 ans décident de rompre à l’issue de ce snooping, quand un tiers se dispute avec son ou sa partenaire dans cette même tranche d’âge.
Le Point