En Afrique, le faible taux de pénétration d’Internet s’explique en partie par la cherté des outils de communications. Alors que l’inclusion numérique reste faible sur le continent, des investisseurs français et maliens ont décidé de s’attaquer à cet obstacle.
Danew Talla Electronics (DTE), la coentreprise de droit malien formée par la société française Danew et l’entreprise malienne Talla télécom, a installé une usine d’assemblage d’ordinateurs et de tablettes électroniques à Niaréla, dans le district de Bamako.
L’usine a été inaugurée le lundi 17 juillet par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement et de personnalités du secteur des TIC et des télécoms.
Le président de Danew Talla Electronics, Renaud Amiel, a indiqué que la nouvelle usine a été réalisée en 18 mois avec l’appui du gouvernement qui a déjà investi 550 600 000 FCFA (934 000 $) dans le projet. L’objectif est de passer à 2 000 000 000 FCFA à l’horizon 2026.
La mise en place de cette usine s’inscrit dans le cadre de la stratégie de DTE de multiplier les investissements dans le secteur du numérique au Mali. Elle cadre également avec la vision du président de la transition du Mali de contribuer à la réalisation de la politique des 3D, à savoir : défense, diplomatie et développement.
Rappelons que le projet avait été annoncé en juin 2022 par le président du groupe DTE à la sortie d’une audience avec le Premier ministre. Renaud Amiel avait alors fait savoir que l’entreprise envisageait de proposer des ordinateurs portables et des tablettes de type « Notebook » d’une qualité durable avec un coût moyen de 65 000 FCFA avec des modèles allant jusqu’à 100 000 FCFA.
A ce jour, les objectifs de l’entreprise sont les mêmes et sont encore mieux définis. La société ambitionne de produire 100 000 tablettes dès la 1re année et 500 000 à l’horizon 2025, ce qui permettra de créer près de 1 300 emplois dans le pays et de mettre en place un réseau de réparation, de maintenance et d’appui aux grands projets de numérisation au Mali.
L’entreprise a déjà embauché une cinquantaine de jeunes et assemblé, reconditionné ou customisé 4 000 tablettes, ordinateurs portables et smartphones, depuis le 1er juin dernier, date de l’installation de la ligne d’assemblage.
Selon le premier ministre, le fonctionnement de l’usine aura à coup sûr un impact pour l’économie nationale en matière de paiements d’impôts, de taxes et de droits, de cotisations sociales, de réduction des importations de matériels informatiques et par conséquent de sorties de devises.
Samira Njoya