Huawei s’affirme avec le lancement d’HarmonyOS NEXT. Une déclaration d’indépendance qui pourrait redéfinir le paysage des systèmes d’exploitation.
Depuis l’embargo lancé par l’administration Trump et poursuivi par Biden, Huawei s’est retrouvé dans une position délicate, privé de nombreuses technologies américaines clés. Cet embargo a notamment empêché Huawei de faire appel aux puces produites par des sociétés comme TSMC ou Samsung Foundries et de bénéficier des services Google.
La réponse de Huawei a été de se replier sur ses propres ressources, menant à la création d’HarmonyOS, sa propre version de système d’exploitation.
Jusqu’à présent, HarmonyOS a fonctionné comme un fork d’Android, c’est-à-dire une version modifiée d’Android. En tout cas sur smartphone, HarmonyOS étant en réalité plusieurs OS adaptés à différents appareils comme les smartphones, les montres, les télévisions ou les voitures.
Cependant, avec HarmonyOS NEXT, Huawei fait un pas audacieux en se débarrassant complètement de ses liens avec Android.
Huawei explique que son OS est entièrement nouveau, jusqu’au noyau. HarmonyOS NEXT présenterait des avantages significatifs en matière de performances, d’économie d’énergie et de sécurité.
Cependant, cette indépendance a un coût. L’incompatibilité avec les applications Android réduit drastiquement les options disponibles pour les utilisateurs, du moins dans un premier temps.
Cependant, Huawei voit grand pour HarmonyOS NEXT. Non seulement il devrait fonctionner sur une gamme variée d’appareils, mais Zhu Yonggang, le responsable du cloud chez Huawei, estime que plus de 100 millions d’appareils utiliseront ce système d’ici la fin de l’année prochaine.
La version bêta actuellement disponible fonctionne sur le Huawei Mate 40 Pro et le MatePad Pro 12.6, des appareils basés sur le HiSilicon Kirin 9000.
Ce nouvel OS ne se contente pas d’être une simple mise à jour. Avec plus de 100 millions de lignes de code et plus de 20 000 API, HarmonyOS NEXT s’avère être un projet colossal. Et avec le Ark Graphics Engine, il promet aux développeurs un éventail d’options pour exploiter pleinement ses capacités.
Une première version de l’OS sera disponible pour les développeurs au premier trimestre 2024.
avec frandroide