Des puces pour caméras de surveillance fabriquées en Chine seraient exportées par Huawei.
Il s’agirait là d’une nouvelle faille dans le dispositif mis en place par la Maison Blanche depuis 2019, visant à empêcher l’accès aux technologies de pointe par le groupe tech chinois.
Depuis l’ère Trump, ce dernier est accusé d’être une menace pour la sécurité nationale par le département du Commerce américain.
Selon des sources interrogées par l’agence de presse, les livraisons de puces aux fabricants de caméras de surveillance par HiSilicon, filiale de Huawei, ont démarré cette année. De quoi surprendre les Nord-Américains, mais “ces puces de surveillance sont relativement faciles à fabriquer par rapport aux processeurs de smartphones”, a toutefois déclaré une source proche de la chaîne d’approvisionnement.
Huawei semble donc avoir contourné les restrictions étasuniennes sur les outils de production de puces de dernières générations, voire à plusieurs reprises. Ces dernières semaines, plusieurs annonces sont effectivement allées dans ce sens, en premier lieu le lancement en août d’un nouveau smartphone haut de gamme, le Mate 60 Pro.
Avec le fabricant de puces chinois Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), Huawei a élaboré un microprocesseur de 7 nanomètres pour l’équiper, le Kirin 9000s, marquant une belle avancée dans la fabrication de ce type de composant par la Chine.
La secrétaire étasunienne au Commerce, Gina Raimondo, a toutefois déclaré mardi 19 septembre que les États-Unis n’ont aucune preuve de la capacité de Huawei à produire en grande quantité des smartphones munis de puces avancées. Certains élus républicains sont d’ores et déjà montés au créneau et demandé au Congrès que toutes les exportations de technologies vers Huawei et SMIC soient bannies.
avec Les Numeriques