Les opérateurs de téléphonie mobile Airtel Gabon et Moov Africa Gabon Telecom vont fournir une couverture radio à 200 villages du Gabon situés dans des « zones blanches », encore dépourvues des services de téléphonie mobile et d’Internet. L’initiative a fait l’objet d’une réunion la semaine dernière entre les responsables des sociétés de télécommunications et Célestin Kadjidja (photo, au centre), président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du projet de développement du service universel de l’ARCEP. La première phase du projet a été réalisée entre 2016 et 2018. Elle a consisté à l’installation de 18 stations radioélectriques qui fournissent, à ce jour, les services de téléphonie mobile et d’Internet dans 33 villages.
La relance du projet de développement du service universel après un hiatus d’environ six ans fait suite aux instructions données par Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, à l’ARCEP afin de trouver des solutions pérennes pour réduire la fracture numérique dans le pays. Le régulateur estime qu’environ 1 253 villages concentrant 6,5 % de la population gabonaise présentent un déficit en couverture de téléphonie mobile et Internet.
La couverture des zones blanches devrait permettre d’apporter les services de téléphonie mobile et Internet à des milliers de personnes supplémentaires. Cela permettra également aux opérateurs télécoms d’augmenter leurs bases de clients, ainsi que leurs revenus. Les données de l’ARCEP pour le premier trimestre 2023 montrent des taux de pénétration de 169 % pour la téléphonie mobile et 120,3 % pour l’Internet. Cependant, les chiffres réels devraient être moins importants, étant donné que certaines personnes possèdent plusieurs cartes SIM.
Par ailleurs, il faut rappeler que les autorités gabonaises ont placé la transformation numérique au centre de la transformation économique et sociale du Gabon depuis une dizaine d’années. L’exécutif a contracté, en janvier, un prêt de 68,5 millions USD auprès de la Banque mondiale pour accélérer la mise en œuvre du projet national de transformation numérique dénommé « Gabon numérique ».
avec Isaac K. Kassouwi