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Publié Le 22 avril, 2024 12:12 pm

Windows 10 : Microsoft pourrait se débarrasser des tuiles carrées dans le menu Démarrer

L’entreprise est en quête d’avis susceptibles de l’amener à décider de l’abandon de cette approche

Auparavant, le menu Démarrer était utilisé par les utilisateurs pour lancer des programmes, accéder aux outils et aux paramètres du système, et lancer des recherches. Aujourd’hui, avec la sortie de Windows 10 et désormais Windows 11, Microsoft est lancé sur des tests qui transforment le menu Démarrer en un système de diffusion de publicités. Le géant technologique annonce le début de tests d’affichage de publicités au sein du menu démarrer Windows 11. La décision concerne pour le moment les Insiders US sur le canal bêta. Elle n’est néanmoins pas sans susciter des comparaisons avec les pratiques qui ont cours dans l’univers Linux.

« Cette mesure ne s’appliquera qu’aux Insiders US de Windows sur le canal bêta et ne s’appliquera pas aux appareils commerciaux (appareils gérés par des organisations) », indique Microsoft dans le communiqué y relatif.

Les publicités peuvent être désactivées dans la section Paramètres de Windows 11, mais il semble que Microsoft les activera par défaut. Microsoft cherche à obtenir des commentaires sur ces changements. Il est donc possible que l’entreprise décide de supprimer ces publicités dans les versions de Windows 11 futures de Windows qui iront en production si suffisamment de commentaires suggèrent qu’elles ne seront pas très appréciées.

De récents rapports jettent néanmoins le doute sur le sérieux du géant technologique quant à la perspective de l’abandon de cette approche

Les motifs de doute tiennent sur une phrase : des rapports font état de ce que Microsoft bloque tous les utilitaires de personnalisation du menu démarrer capables de bloquer les publicités. C’est le cas de l’utilitaire Start Is All Back.

Grosso modo, les rapports font état de ce que tout utilitaire de personnalisation de l’interface utilisateur de Windows 11 fait l’objet de blocage au motif de ce qu’il « pose des problèmes de sécurité ou de performance sous Windows. »

Des décisions qui semblent confirmer une prise de position de la FSF selon laquelle Windows 11 prive les utilisateurs de leur liberté et de leur autonomie numérique

ans un billet de blogue publié le 5 octobre 2021 (date de sortie officielle de Windows 11) par Greg Farough, le responsable des campagnes de la FSF, l’organisation affirme que Windows 11 est une régression en ce qui concerne les libertés numériques. « Le 5 octobre est sorti Windows 11, un système qui a longtemps refusé aux utilisateurs la liberté et l’autonomie numérique, et cette nouvelle version ne fait rien pour y remédier. Si Microsoft a lancé un certain nombre de slogans vagues et inspirants sur la communauté et la solidarité, Windows 11 constitue un grand pas dans la mauvaise direction en ce qui concerne la liberté des utilisateurs », a écrit Farough.

« Il n’est plus approprié de l’appeler un ordinateur personnel lorsqu’il est plus soumis à Microsoft qu’à l’utilisateur », a-t-il fait remarquer. Farough a déclaré que le fait que Windows 11 obligera désormais l’utilisateur à créer un compte Microsoft qui donnera au géant de Redmond « la possibilité de corréler le comportement de l’utilisateur avec son identité personnelle ». « Même ceux qui pensent qu’ils n’ont rien à cacher devraient se méfier de partager potentiellement toute leur activité informatique avec n’importe quelle entreprise, et encore moins avec une entreprise dont le siège social est situé dans un autre pays », a ajouté le cadre de la FSF.

Farough a décrit la décision de Microsoft de ne pas permettre aux PC plus anciens d’exécuter Windows 11 comme une tentative de forcer l’utilisation du TPM (Trusted Platform Module). Notons que Microsoft soutient depuis l’annonce de Windows 11 en juin que l’exigence du TPM 2.0 est primordiale pour bénéficier pleinement de la sécurité renforcée que le nouveau système d’exploitation apporte aux utilisateurs. « Ce [TPM] est légèrement trompeur, car lorsqu’il est déployé par une société de logiciels propriétaires, sa relation avec l’utilisateur n’est pas fondée sur la confiance, mais sur la trahison », a affirmé Farough dans son message.

« Lorsqu’il est entièrement contrôlé par l’utilisateur, le TPM peut être un moyen utile de renforcer le chiffrement et la vie privée des utilisateurs, mais lorsqu’il est entre les mains de Microsoft, nous ne sommes pas optimistes », a-t-il poursuivi. Selon les propos du responsable des campagnes de la FSF, l’organisation s’attend à ce que Microsoft utilise son contrôle plus strict de la cryptographie dans Windows 11 pour imposer un DRM (Digital rights management gestion des droits numériques) plus sévère sur les médias et les applications afin de s’assurer qu’aucune application ne peut fonctionner sans l’approbation de Microsoft.

Il a ajouté qu’au lieu de DRM, la FSF parle dans ce cas de « gestion des restrictions numériques ». Pour illustrer ces propos, Farough fait la remarque suivante à propos des applications propriétaires de Microsoft intégrées à Windows : « Microsoft a choisi de placer son application de vidéoconférence Teams – qui n’est pas l’application la plus appréciée au monde, puisque même les utilisateurs de Windows optent généralement pour une alternative plus populaire (bien que profondément problématique) comme Zoom – à un endroit central et irritant et l’a aussi intégrée étroitement à la manière dont Windows gère les contacts personnels ».

Un contexte qui ramène avec acuité sur la table la question de savoir pourquoi des alternatives comme Linux peinent à s’imposer sur le desktop face à Windows

Le tableau soulève de vives comparaisons entre Windows et Linux. Des observateurs se posent la question de savoir pourquoi Microsoft pense à injecter de la publicité au sein d’un système d’exploitation pour lequel ils paient pour l’acquisition de licences d’utilisation. La question de savoir pourquoi Linux peine à s’imposer sur le desktop refait surface dans ce contexte où l’on ne manque pas de souligner le fait que Linux soit gratuit sans que les utilisateurs n’aient à gober des publicités.

Les tests de ces publicités sous Windows 11 ne sont pas sans rappeler l’apparition de publicités de jeux comme Minecraft au sein du menu démarrer de Windows. La situation avait fait l’objet d’un comparatif entre Windows 10 et Linux Mint 18.

En fait, l’ajout de messages promotionnels au sein de l’interface de Windows n’est pas une nouveauté. En 2016, Microsoft a procédé à l’affichage d’une publicité de OneDrive au sein de l’explorateur de fichiers. En sus, Microsoft a testé des publicités faisant apparaître ses applications web Office gratuites dans la barre de menu de l’application Wordpad de Windows 10 il y a deux ans. La société a également procédé à l’affichage de publicités pour Microsoft Edge dans le menu Démarrer de Windows 10 chaque fois que les utilisateurs recherchaient un navigateur concurrent.

Ce n’est pas une nouveauté que Microsoft injecte des publicités dans le système d’exploitation. Le fabricant de logiciels a procédé à l’ajout d’une grande bannière publicitaire à l’explorateur de fichiers de Windows 10 en 2017afin de promouvoir les options d’abonnement à son service de stockage en nuage OneDrive.

Microsoft expérimente les publicités à l’intérieur de Windows depuis une décennie maintenant. L’entreprise a déjà fait apparaître des publicités sur l’écran de verrouillage de Windows 10 et dans le menu Démarrer. En sus, il y a eu de nombreux cas de publicités dans la barre des tâches. De nombreuses applications intégrées de Windows 8 contenaient également des publicités.

Microsoft n’est pas la seule entreprise à faire de la publicité pour ses propres services dans son système d’exploitation ou ses applications. Apple bombarde ses utilisateurs avec des offres pour Apple Music, Apple Fitness et iCloud via les iPhone. De plus, des publicités en plein écran sont servies aux utilisateurs d’Apple TV. Google pour sa part harcèle ses utilisateurs avec des fenêtres publicitaires jusqu’à ce qu’ils cèdent et décident de procéder à l’achat d’un abonnement à YouTube Premium.

 

 




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