Le 12 août 1981, IBM commercialisait l’IBM 5150, et si la machine ne payait clairement pas de mine avec sa robe uniformément beige, elle a changé la micro-informatique à jamais… et ce n’est pas une vue de l’esprit.
Si l’IBM 5150 est rapidement devenu IBM PC – pour personal computer – dans le langage courant, la firme américaine n’est pourtant pas à l’origine du concept d’ordinateur personnel. D’autres sociétés comme Commodore ou Apple étaient plus en vue sur ce segment du marché.
Pour sa première machine « personnelle », IBM avait d’ailleurs surpris son monde en choisissant le processeur Intel 8088 plutôt que la solution RISC développée en interne. Cadencée à 4,77 MHz, la bête était épaulée par 16 Ko de mémoire vive… et tournait sous PC-DOS 1.0, l’OS fournit par Microsoft qui, de fait, célèbre aussi ses 40 ans.
Premier atout de l’IBM 5150, la mémoire vive pouvait passer à 64 Ko voire même 256 Ko grâce à des emplacements disponibles et c’est précisément cette ouverture de la plateforme qui a fait le succès de ce premier PC. Ainsi, la carte mère disposait de quatre ports d’extension, à la norme ISA ou Industry Standard Architecture, un acronyme bien connu des plus anciens d’entre nous.
Ce choix d’ouverture technique a permis la naissance d’un immense marché pour des cartes d’extension en tout genres. Cela a aussi ouvert la voie à la multiplication des clones. Dans un premier temps, IBM en a largement profité et son IBM 5150 a dépassé toutes les espérances en termes de ventes, notamment grâce à un coût relativement faible – pour l’époque – au regard de la concurrence.
L’IBM 5150 a finalement terminé sa carrière en 1987 après six ans de bons et loyaux services. Il a surtout imposé les bases de ce qui fait un PC encore aujourd’hui avec ce processeur x86 au cœur de la machine, cette ouverture qui permet de faire évoluer la bête et cet OS signé Microsoft que l’on parle de PC-DOS / MS-DOS ou de Windows.
Source : The Register