En 2019, Facebook a été condamné à une amende par la Federal Trade Commission (FTC) en 2019 pour avoir «trompé» les utilisateurs sur sa capacité à préserver la confidentialité des informations personnelles, après une enquête d’un an sur la violation de données de Cambridge Analytica, une société d’analyse britannique qui a collecté des millions de profils Facebook d’électeurs américains. L’amende était de 4,9 milliards de dollars. Et ce prix a été payé rubis sur l’ongle, a indiqué le Guardian, pour protéger le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg en cas de procès.
Cette information est sortie grâce à une plainte déposée par des actionnaires de Facebook dans le Delaware le mois dernier mais rendu publique fin septembre. «Zuckerberg, la COO Sheryl Sandberg et d’autres administrateurs de Facebook ont accepté d’autoriser un règlement de plusieurs milliards de dollars avec la FTC en tant que contrepartie expresse pour protéger Zuckerberg d’être nommé dans la plainte de la FTC», est-il écrit sur l’autre plainte, celle d’actionnaires de Facebook. Cette décision évite à Mark Zuckerberg de pouvoir être nommé dans la plainte de la FTC et de devoir témoigner durant un possible procès.
Si Zuckerberg avait été personnellement nommé dans la plainte de la FTC, il aurait pu faire face à des amendes substantielles pour de futures violations et aurait subi un «important préjudice à sa réputation», affirme le procès-verbal. Celui-ci ajoute: «Le risque aurait été très important pour Mark Zuckerberg, qui est extrêmement sensible à son image publique et aurait des ambitions politiques.»
La plainte des actionnaires de Facebook cite également un délégué de la FTC, Rohit Chopra. Ce dernier estime que le gouvernement américain a sciemment négocié avec Facebook pour «obtenir plus d’argent, afin qu’un individu n’ait pas à se soumettre à un témoignage sous serment». «Et je pense que ce n’est pas juste», a ajouté le délégué de la FTC. Facebook a refusé de commenter cette information auprès du Guardian.
Slate