Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, qu’on soit Apple ou pas, Steve Jobs aura initié une véritable révolution en inventant la micro-informatique et une nouvelle façon d’accéder à l’information et de communiquer.
Décédé le 5 octobre 2011 à 56 ans, ce chef d’entreprise avisé mais aussi personnalité tyrannique, laisse derrière lui un héritage riche marqué par des produits de légende, toujours bien vivants une décennie après sa mort, comme Macintosh, iPod, iPhone, iPad… Portrait d’un créateur et d’un visionnaire qui a changé le monde.
À la fin des années 1970, quelques électroniciens passionnés découvrent les possibilités des processeurs réduits à un seul circuit. Jusque-là, ils s’étalaient sur une carte, comportant plusieurs composants pour lire les instructions du programme, les exécuter et échanger les données avec la mémoire. En réduisant tout cela sur une seule puce, le « microprocesseur », Intel ouvre des opportunités nouvelles… que l’entreprise n’imagine pas elle-même.
Ce sont des informaticiens passionnés, bricoleurs et jeunes (on ne dit pas encore « geeks ») qui imagineront des engins légers et bon marché : les « micro-ordinateurs ». Ils sont d’abord vendus en kit mais certains veulent les vendre tout montés. C’est ainsi que démarre l’aventure Apple, dans le désormais historique garage de la famille Jobs, avec Steve et son ami bidouilleur Steve Wozniak.
Le succès de l’Apple II est fulgurant. L’appareil se multiplie, notamment dans le milieu de la recherche. Steve Jobs, le visionnaire voit plus loin et veut créer un ordinateur utilisable par tous. Après le Lisa, trop cher, sort le Macintosh, avec une souris, une interface graphique, un traitement de texte et un outil pour dessiner à la main. Le micro-ordinateur d’aujourd’hui vient d’être inventé. Nous sommes en 1984.
C’est peu de dire que Jobs a eu des idées qui se sont révélées bonnes, avec l’iPod, l’iPhone, l’iPad, la vente de musique en ligne et l’écosystème économique des applications pour téléphones à navigateur Internet. Mais sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Viré d’Apple par celui qu’il avait embauché, tyrannique, controversé, haï ou adulé, Jobs a marqué son époque et les gens qui l’ont rencontré.
Lorsqu’il décède d’une grave maladie, à 56 ans, après avoir lutté contre elle durant des années, il est depuis longtemps une star de la high-tech. Revenu chez Apple, au bord de la faillite, il en a fait en quelques années l’entreprise la plus riche du monde. Il restera sans doute comme un entrepreneur créatif, à l’instar d’un Thomas Edison. Un film a été consacré à sa vie, dont quelques images sont utilisées ici.
avec Futura