La Côte d’Ivoire envisage de déployer la 5G d’ici à 2023.
La Côte d’Ivoire envisage de déployer la technologie 5G a dit M. Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI, régulateur), en marge d’un atelier organisé par Huawei, le géant chinois des télécommunications..
La rencontre a réuni plusieurs acteurs de l’écosystème des télécoms en Côte d’Ivoire autour du thème: « Fréquence 5G : quelles réalités ? ». Dans son discours d’introduction, M. Wang Jie, vice-président chargé du marketing à Huawei Northern Africa, a salué l’organisation de « ce séminaire qui offre une occasion précieuse de communiquer avec les dirigeants et les équipes du ministère de la Communication et de l’économie numérique, de l’AIGF et de l’ARTCI sur des sujets liés au développement de l’industrie 5G et de la politique du spectre ». Il a fait observer que « la 5G est le sujet le plus d’actualité dans l’industrie mondiale des TIC ». Mais, jusqu’à présent, cinq pays africains ont attribué des fréquences 5G, dont un seul a lancé commercialement le service 5G. Selon les prévisions de l’industrie, la 5G sera largement déployée en Afrique à partir de 2023. « Stratégiquement, la 5G est un catalyseur important. La Côte d’Ivoire, qui prévoit lancer commercialement la 5G d’ici le milieu de l’année prochaine pour la Coupe d’Afrique, occupera une position de leader dans ce domaine et ce sera une étape-clé dans le parcours de la Côte d’Ivoire pour être le hub numérique de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il assuré. Il a conclu ses propos en rappelant l’engagement de Huawei à soutenir étroitement et à collaborer avec le ministère de la Communication et de l’économie numérique pour offrir leur contribution à la 5G et au développement numérique en Côte d’Ivoire. Pour le directeur général de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences (AIGF), Coulibaly Yacouba, il est nécessaire de « continuer avec cette feuille de route qui est déjà suivie et ensuite avec l’AIGF et l’ARTCI travailler ensemble afin de définir les redevances à payer pour ces fréquences ». « Il est important que chaque opérateur sache le montant qu’il est nécessaire de payer pour l’utilisation de ces fréquences-là », a-t-il ajouté, remerciant Huawei d’apporter sa pierre à l’édifice de la 5G en Côte d’Ivoire, surtout dans le domaine des télécommunications. Selon Guy Michel Kouakou, directeur de l’économie des marchés et de la prospective à l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), et également vice-président de l’équipe interne de l’ARTCI pour le projet de la 5G, ‘’cet atelier vient en complément de l’initiative gouvernementale qui projette le déploiement de cette nouvelle technologie d’ici 2023″ dans le pays. Cette volonté gouvernementale, rappellera-t-il, a été engagée en décembre 2021, lors d’une communication en Conseil de gouvernement par l’adoption d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la 5G en Côte d’Ivoire. Pour M. Kouakou, Huawei, le géant chinois des télécoms, en tant qu’acteur du secteur et équipementier, travaillera dans cette dynamique, en synergie avec les opérateurs pour apporter des solutions, d’où «l’initiative de ce séminaire que nous saluons», a-t-il ajouté. Ces réflexions permettent notamment de mettre en œuvre efficacement les différents chantiers qui ont été définis par l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa feuille de route pour installer la technologie 5G, a-t-il poursuivi. Parlant des défis, il a noté que la 5G est la technologie de la communication sans fil, alors il faut que la fréquence, qui est la ressource qui permet de véhiculer l’information, soit disponible et attribuée aux opérateurs, afin que ceux-ci puissent éventuellement commencer à la déployer. Le premier enjeu, est que nous, administration publique, puissions mettre à la disposition des opérateurs ces fréquences qui permettent de déployer la technologie 5G; seulement il est nécessaire au préalable de réaménager la bande de la fréquence, a-t-il souligné. Une fois cette étape achevée, «il faut définir les conditions et les modalités selon lesquelles nous allons les attribuer aux opérateurs», a-t-il mentionné, ajoutant que cette attribution se fera soit par un mécanisme d’enchère ou de soumission comparative. Pour ce qui est du second enjeu, il a fait observer qu’il faudrait qu’au niveau des opérateurs ceux-ci arrivent déjà à mobiliser les investissements pour pouvoir déployer la technologie 5G. Suite à ces différentes étapes, les opérateurs pourront avoir une certaine visibilité qui leur permette de mobiliser les investissements et démarrer les discussions avec les équipementiers pour commencer à préparer les solutions et le déploiement à grande échelle. Experte de Huawei, Asmae Lachhab a présenté longuement le spectre de la 5G en Côte d’Ivoire lors de cet atelier qui a pour but de permettre aux acteurs de l’écosystème d’avoir une vision sur l’évolution de cette technologie et de partager les expériences des autres pays. L’atelier visait surtout à prendre les bonnes dispositions en termes de spectre pour le développement de la 5G. Pour permettre un déploiement réussi de la 5G, «il faut penser au spectre, aller vers le C-Band comme fréquence avec une bande de 100 Méga pour avoir une expérience attendue par la technologie 5G, ensuite penser à introduire des applications qui vont aller avec la 5G et aider les opérateurs à monétiser le réseau qui sera déployé», a déclaré Asmae Lachhab. La technologie 5G offre une pléthore d’opportunités. Elle peut contribuer à une économie digitale avancée du pays, apporter plus de transformation digitale, favoriser plus d’accès aux services digitaux (secteur médical, éducation, le travail, le divertissement…) et créer de nombreux emplois.
avec journal du Gabon