Des chercheurs britanniques ont amélioré leur robot cuisinier en lui ajoutant une sonde pour évaluer la teneur en sel du plat. En goûtant en deux temps, le robot est beaucoup plus précis que d’autres systèmes et pourrait à l’avenir adapter ses plats au goût de chacun.
Les robots cuiseurs actuels sont des appareils très simples, qui se contentent de cuisiner des ingrédients déjà préparés. À l’avenir, les robots seront capables de créer un plat en préparant et dosant eux-mêmes les ingrédients. En plus d’un certain nombre de manipulations physiques complexes, les robots devront apprendre une tâche essentielle en cuisine : goûter le plat.
Dans un article publié dans la revue Frontiers in Robotics & AI, des chercheurs de l’université de Cambridge travaillent sur ce point. Ils avaient déjà créé un robot capable de cuisiner des omelettes. Ils lui ont ajouté la capacité d’évaluer la teneur en sel d’un plat à l’aide d’une sonde de conductivité. Le robot a évalué un plat d’œufs brouillés avec des tomates. La première étape a été de tester le plat en plaçant la sonde à différents endroits afin de « goûter » tous les différents éléments. Ceci diffère des systèmes existants qui testent des échantillons homogénéisés.
Toutefois, lorsque nous mâchons des aliments, la sensation de salinité varie. Les chercheurs ont donc passé le plat au mixeur pour simuler la mastication, puis le robot a de nouveau utilisé la sonde. Ils ont comparé différents plats avec différentes teneurs en sel, et à trois stades de mastication.
Ce robot a eu les meilleurs résultats en testant deux stades du plat : avant et après être passé au blender. Son score de classification F1 est passé de 0,55 pour un échantillon homogénéisé à 0,93 en testant en deux étapes. Leur prototype n’est pour l’instant qu’au stade de démonstration de faisabilité. Les chercheurs espèrent à l’avenir mettre au point un robot cuisinier capable d’adapter le plat au palais de chacun.
avec futura