Si la course à la « suprématie quantique » bat son plein, les obstacles restent aussi massifs que les promesses
Depuis plus de 20 ans, l’ordinateur quantique fait fantasmer. Longtemps théoriques, ses promesses semblent avoir franchi un cap en 2019, quand Google a prouvé que son processeur Sycamore était capable de réaliser une tâche aussi complexe qu’inutile plus vite qu’un superordinateur. Depuis, IBM a rejoint le club de la « suprématie quantique », mais les ordinateurs traditionnels sont revenus dans la partie, comme l’a prouvé une équipe chinoise en août.
Comment fonctionnent ces machines du futur, qui repoussent les limites de la physique et de la chimie ? Et surtout à quoi pourront-elles servir ? 20 Minutes s’est rendu sur le campus « quantique » de Google, à Santa Barbara, et a rencontré son ingénieur en chef, Erik Lucero.
Optimiste sur le potentiel de cette technologie qui pourrait permettre de réaliser des simulations planétaires pour s’attaquer au changement climatique, ou permettre de découvrir de nouveaux médicaments, le chercheur reste prudent : le secteur en est encore à un stade analogique équivalent à celui des ordinateurs à tubes à vide des années 1940, et les défis technologiques sont immenses. Lucero insiste : « L’ordinateur quantique ne va pas remplacer le smartphone ou le PC. Il sera complémentaire des technologies existantes. »
avec 20Minutes