Pour la première fois au monde, une équipe de recherche de l’Institut Imagine (Inserm, AP-HP, Université Paris Cité) et de l’hôpital Necker-Enfants malades « vient de mettre en évidence que l’architecture du cerveau au niveau d’une zone dédiée à la cognition sociale et les capacités sociales sont étroitement corrélées », peut-on lire dans un communiqué de presse.
Les observations de cette équipe ont mis en avant un lien direct entre les capacités sociales des enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) et les fibres de matière blanche dans une zone du cerveau liée aux processus sociaux », précisent les auteurs de l’étude.
« Cette corrélation suggère l’existence d’un mécanisme de « compensation » chez les enfants avec TSA : l’acquisition de capacités sociales serait associée, par la plasticité cérébrale, au développement d’un réseau neuronal « complémentaire » situé au niveau du lobe temporal », ajoutent-ils.
Les difficultés des enfants avec TSA se caractérisent par un déficit important des capacités sociales, qui se traduit notamment par une difficulté à regarder un interlocuteur dans les yeux lors des interactions. La technique de l’eye-tracking, qui permet de mesurer les mouvements, les points et les temps de fixation du regard d’une personne, a ainsi été utilisée par les scientifiques pour évaluer les capacités sociales des enfants qu’ils suivaient.