Depuis son asile en Russie, le lanceur d’alerte américain vient au secours d’un des groupes emblématiques de défense des libertés numériques. Objectif : « réparer un système cassé ».
« La surveillance calme la résistance et nous prive de nos choix. Elle nous prive de nos espaces privés, en érodant notre dignité et les choses qui nous rendent humains. »
Dans une lettre publiée sur le site de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), le 26 décembre 2020, Edward Snowden appelle tous les citoyens du monde à se mobiliser pour « réparer un système cassé » et « bâtir un avenir numérique meilleur ».
Il suggère d’aider à son échelle, en donnant de l’argent aux « groupes de défense des droits de la personne et de défense des libertés civiles comme l’EFF », peut-on lire dans la lettre.
« En sonnant l’alarme et en faisant la lumière sur la surveillance de masse, nous forçons les gouvernements du monde entier à faire face à leurs actes répréhensibles », écrit celui pour qui il est temps de « renforcer Internet contre l’espionnage ».
Et même s’il l’avait compris sept ans auparavant, Edward Snowden veut aujourd’hui rassembler : « nous commençons tous à comprendre le pouvoir de nos voix en ligne ».
Bien qu’il soit inculpé d’espionnage et vol de secrets d’État outre-Atlantique, Edward Snowden prend régulièrement la parole pour dénoncer les dérives du Web. Depuis 2013, l’Américain s’est réfugié en Russie où il demande l’asile politique à plus de vingt pays, dont la France.
Cette année-là, il avait dénoncé la surveillance massive des communications mondiales par les services secrets américains grâce aux géants du Net. « Ce que j’ai fait à changé ma vie […] pour toujours », écrit-il encore dans sa lettre. Depuis, l’informaticien de 36 ans est devenu un symbole de liberté dans le monde. Il a publié en 2016 son autobiographie Mémoires Vives… qui aurait pu aussi bien s’intituler : comment réussir à berner la NSA.
Source : EFF