On pensait le dossier judiciaire Binance clos du côté des États-Unis. L’an dernier, le numéro 1 mondial des cryptomonnaies avait plaidé coupable pour un certain nombre d’infractions, ce qui l’avait amené à payer une amende de près de 4,3 milliards de dollars, alors que son patron Changpeng Zhao (CZ) avait dû démissionner et accepter un certain nombre de condamnations. Mais sa peine de prison, négociée avec le département de la Justice du pays, pourrait être plus longue qu’attendue.
Quand il a décidé de plaider coupable, CZ, s’attendait à potentiellement faire un peu de prison. L’accord qu’il avait ainsi passé lui infligeait une amende personnelle de 50 millions de dollars, l’obligeait à quitter son poste de patron de Binance, et le mettait sous la menace de subir, au maximum, 18 mois d’enfermement.
Une durée qui est inscrite dans les directives fédérales de condamnation de son accord, et dont on fait fi les procureurs. Ces derniers demandent en effet une peine plus lourde. « Compte tenu de l’ampleur de la violation délibérée de la loi américaine par Zhao et de ses conséquences, une peine supérieure à la ligne directrice de 36 mois est justifiée » peut-on lire dans le document juridique qui a été soumis au tribunal de district du district ouest de Washington.
Selon les procureurs, Binance, sous la direction de CZ, n’aurait pas rapporté plus de 100 000 transactions effectuées sur sa plateforme et suspectées d’être en lien avec des groupes terroristes. La plateforme, accusé de blanchiment d’argent, aurait aussi été un lieu de transit pour des sommes issues de ventes de matériel pédopornographique et d’attaques par ransomware.
CZ ne devrait en tout cas pas attendre longtemps pour connaître la décision finale du tribunal, qui doit communiquer son verdict le mardi 30 avril prochain. Il est actuellement présent sur le territoire des États-Unis, et libre, grâce à une caution de 175 millions de dollars.
Reuters