L’utilisation de faux tests CAPTCHA « Je ne suis pas un robot » pour infecter nos appareils, pousse HP à lancer l’alerte dans son dernier rapport sur la menace cyber. À l’heure où nous sommes habitués à multiplier les étapes d’authentification en ligne, les hackers exploitent cette routine pour nous faire cliquer sans méfiance sur des éléments malveillants. Ce phénomène, que HP appelle la « tolérance au clic », devient un vrai vecteur d’attaque privilégié chez les cybercriminels.
Dans le détail, ces commandes installent silencieusement des chevaux de Troie à accès distant (RAT), ou des voleurs d’informations (infostealers) comme le célèbre Lumma Stealer, déjà connu d’ailleurs sur le terrain du faux CAPTCHA. Plus inquiétant encore, ces malwares peuvent accéder aux données sensibles stockées sur l’appareil et parfois même prendre le contrôle complet du système de la victime.
Les attaquants profitent aussi du fait que les bots deviennent de plus en plus performants pour contourner les CAPTCHA légitimes, ce qui pousse les plateformes à complexifier leurs processus d’authentification. Cette complexification nous habitue à effectuer davantage de vérifications. Et tout ça nous rend, au final, moins méfiants face aux multiples étapes proposées par les hackers.
Une autre technique, non moins sophistiquée, consiste à dissimuler du code JavaScript malveillant dans des images vectorielles SVG. Les images s’ouvrent par défaut dans les navigateurs web et exécutent automatiquement le code malveillant, pour déployer jusqu’à sept charges virales différentes. Dans le lot, on retrouve toujours des chevaux de Troie et des voleurs d’informations.