Menu Parlons Techs

Apprends Moi + -Des Formations en Ligne 100% à Votre Rythme, Montez en Compétence dès Aujourd'hui...



Publié Le 8 avril, 2021 11:50 pm
Développement : Python est le langage préféré des développeurs, Java et  JavaScript divisent - ZDNet

Les développeurs sont des « traducteurs » du monde réel au monde numérique. Grâce à différents langages, ils façonnent les structures et les façades de sites web et applications mobiles. Ancrés dans un métier en perpétuelle réinvention, les développeurs font partie de ces profils les plus recherchés dans le monde, car leurs besoins ne cessent de croître.

Dans ce monde numérique, le développeur compte parmi les métiers que l’on pourrait qualifier « d’essentiels ». Pas au sens où on l’entend depuis un an, mais pas loin. Avec la pandémie de Covid-19, l’ensemble des activités s’est tourné vers le numérique : click and collect, visioconférences, e-commerce. Et pour assurer le bon fonctionnement de la technologie, les développeurs veillent au grain. 

Mehdi est développeur back-end depuis sept ans. Il travaille dans une agence de médias basée à Paris. Pour lui, « la crise a été un moteur pour l’informatique ». « Les sociétés les moins impactées sont les sociétés qui possédaient déjà un système informatisé et développé », analyse-t-il.

Les éditeurs de logiciels sont les seules entreprises du secteur du numérique à avoir connu une (très) légère croissance durant l’année 2020. Près de 0,3% par rapport aux activités de conseils en technologies (-12,3%) ou de conseils et services (-4,2%). En 2020, le secteur employait 530.000 postes en France et rien n’indique que l’activité devrait péricliter. Bien au contraire. 

Et le télétravail y est pour beaucoup. « Ce n’était pas problématique de rester à la maison, on avait tout à disposition chez nous et sur le cloud », explique Mehdi. Christophe, chef de projet technique basé à Toulouse, acquiesce. Il n’a pas attendu la pandémie mondiale pour être en télétravail : « Je suis basé à Toulouse et j’ai commencé dans mon entreprise située à Paris il y a dix ans. Au début, ils n’étaient pas vraiment confiants sur le travail à distance, puis petit à petit, ils ont compris que tout se passait bien ». Aujourd’hui, avec le recul, la situation le fait sourire : « J’avais dix ans d’avance sur le télétravail ».

Les développeurs sont « des traducteurs »

Pour expliquer ce métier truffé de jargon technique, incompréhensible aux non-initiés, Frédéric Bardeau, président et cofondateur de Simplon.co, un réseau de formations numériques et inclusives, définit les développeurs comme « des traducteurs ». Ils analysent les besoins et grâce à des langages de programmation (PHP, JavaScript, Python), ils les traduisent pour construire des sites web ou des applications. « On leur donne des maquettes fabriquées par un designer graphique et ils vont les traduire en langage HTML par exemple », explique le président de Simplon.co.

Dans ce cas précis, ce sont les développeurs front-end qui entrent en jeu. Ils sont chargés de toute la partie visible d’un site web ou d’une application, à la différence des développeurs back-end, qui développeront la partie immergée du produit, de la structure et de la gestion des données. Et puis il y a les développeurs fullstack, ceux qui savent faire du « back » et du « front ».

Pas encore assez clair ? Permettez la métaphore : imaginez que les développeurs back-end posent les fondations d’un bâtiment qui lui permettront d’être solide et tenir dans le temps, tandis que les développeurs front-end s’occuperont de monter les murs extérieurs, ajouter l’enduit, puis la couleur de la façade indiquée par le designer graphique. 

La journée des développeurs ne se résume pas qu’à coder. « Ils doivent écouter les besoins, conceptualiser l’application, assurer son déploiement, sa maintenance et corriger les bugs. S’ajoute à cela, des questions juridiques, comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD) », indique Frédéric Bardeau. 

De son côté, Mehdi travaille durant trois semaines en « sprint », (période durant laquelle les applications ou sites web sont développés dans des versions poussées) et fait des points quotidiens avec son équipe : « On se réunit le matin, on partage le travail réalisé et on explique ce que l’on a fait, puis on fait le point sur le travail de la journée », explique-t-il. 

« Pour réaliser une application comme une plateforme web, cela nécessite en général plusieurs sprint. Et au fil des sprint les besoins peuvent évoluer ou on peut itérer sur certaines caractéristiques », détaille Christophe. 

Cette adaptation constante exige une flexibilité importante. Mehdi travaille selon la méthode Scrum, qui reprend des principes de l’Agilité. Sur le blog de Planzone, entreprise d’éditions de logiciels, la méthode Scrum est assimilée à une mêlée au rugby. « La mêlée est une phase indispensable car elle permet au jeu de repartir sur d’autres bases. Même chose pour Scrum : l’équipe se réunit quotidiennement lors d’une réunion de synchronisation, appelée mêlée quotidienne, afin de suivre l’avancement du projet ».

Réinvention perpétuelle

Les langages changent, la technologie aussi. Les développeurs doivent sans cesse s’adapter et être à jour sur ce qu’il se fait dans leur domaine. « Notre métier est une remise en question perpétuelle », explique Christophe. Mehdi acquiesce : « Si l’on ne suit pas le besoin qui change à chaque seconde, on n’y arrive pas ». Il y a quelques années, Cobol était un langage très utilisé chez les développeurs par exemple et aujourd’hui, il a presque disparu, quand d’autres, comme Python, se sont démocratisés.

Et avec cela, d’autres métiers ont émergé, comme celui de DevOps, qui allie à la fois des compétences de développeur et d’opérationnel, ceux qui « installent l’application sur la structure ». Ces deux métiers sont traditionnellement séparés dans les entreprises. « L’équipe de développement teste son programme dans un environnement isolé à des fins d’assurance qualité. Ensuite, si les exigences sont satisfaites, elle met le code à la disposition des équipes opérationnelles pour exploitation », détaille le MagIT. Mais lorsqu’il y a des problèmes opérationnels, si l’équipe de développement n’est pas aux faits, ils peuvent créer un programme qui ne fonctionne pas. « L’installation de ce code dans l’environnement final de production prend beaucoup de temps et de ressources. Avec les différentes compétences qu’il faut pour cette mission, plusieurs fois elle engendre des incompréhensions. Il fallait donc quelqu’un pour comprendre ces deux métiers afin de garantir la rapidité et l’efficacité », expliquent Christophe et Mehdi.

Bien que la demande dans d’autres métiers à la croisée des compétences numériques va encore grandir, celui de développeur devrait rester « le métier le plus en tension » dans les prochaines années d’après Frédéric Bardeau. Traduire : des besoins énormes en recrutement.

A regarder :

« Jess Do It », l’émission de jobdating par ETX Talents est en direct mardi 6 avril à 19h00. Alexandre Malsch, CEO de Fulllife, sera l’invité de cette émission. Venez échanger des idées, des conseils et trouver un job

 ETX Studio




Apprends Moi + -Des Formations en Ligne 100% à Votre Rythme, Montez en Compétence dès Aujourd'hui...