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Publié Le 20 septembre, 2023 7:46 pm

L’entreprise a reçu l’approbation pour commencer à les recruter

Neuralink, la start-up de puces cérébrales de l’entrepreneur milliardaire Elon Musk, a déclaré mardi avoir reçu l’approbation d’un comité d’examen indépendant pour commencer le recrutement pour le premier essai humain de son implant cérébral destiné aux patients paralysés. Les personnes souffrant de paralysie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à une sclérose latérale amyotrophique pourraient être éligibles à l’étude, a-t-elle indiqué, mais n’a pas révélé combien de participants seraient inscrits à l’essai, qui durera environ six ans.

L’objectif de Neuralink, une entreprise fondée par Elon Musk en 2016, est de créer un appareil pouvant être implanté dans le cerveau et de l’utiliser pour contrôler un ordinateur avec une activité cérébrale. Selon Musk, ces implants pourraient avoir des applications médicales, comme aider les personnes souffrant de paralysie, de maladies neurodégénératives ou de troubles mentaux, mais aussi des applications plus futuristes, comme augmenter les capacités cognitives, sensorielles ou émotionnelles des humains.

Les implants de Neuralink sont constitués d’une puce électronique appelée “Link” qui est insérée dans le crâne et reliée à des électrodes implantées dans le cerveau. Ces électrodes enregistrent et stimulent l’activité neuronale et transmettent les données sans fil à une application qui les décode en actions ou en intentions. La puce mesure 23 mm de diamètre pour 8 mm d’épaisseur et peut être implantée facilement, en ne laissant qu’une petite cicatrice sous le cuir chevelu.

« Nous voulons surpasser les performances humaines des personnes valides grâce à notre technologie », a déclaré la société dans un message sur l’ancien Twitter datant d’avril.

Neuralink a déjà réalisé des expériences sur des animaux, notamment des singes et des cochons, qui ont montré qu’ils pouvaient contrôler mentalement un ordinateur ou un jeu vidéo grâce aux implants. En effet, en 2019, Musk a révélé que l’entreprise testait son appareil sur des singes. En 2020, des implants ont été posés sur des cochons. Et en 2021, Neuralink a publié une vidéo montrant un singe jouant au Pong avec son cerveau. Avec deux puces Neuralinks implantées dans la zone du cortex moteur de son cerveau, le singe était capable de jouer à Pong en utilisant exclusivement son cerveau.

Pager, un macaque de 9 ans, s’est fait implanter une puce cérébrale environ six semaines avant le tournage de la vidéo. Il est ensuite passé par un processus d’apprentissage qui consistait à jouer à des jeux vidéo à l’aide d’une manette en échange de purée de banane en guise de récompense. En parallèle, le dispositif Neuralink enregistrait des informations sur les neurones qui s’activaient, ce, pour s’en servir comme informations de prédiction des mouvements de la main. Après l’apprentissage avec succès des schémas, le joystick utilisé par Pager pour jouer a été déconnecté de l’ordinateur. Le singe semble continuer à jouer au jeu en utilisant uniquement son esprit.

Neuralink a reçu l’approbation pour commencer son premier essai clinique chez l’homme

En mai, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a donné son feu vert à son premier essai clinique sur l’homme, une étape critique après des difficultés antérieures à obtenir l’approbation.

Cette fois-ci, Neuralink a franchi un nouveau palier puisque la startup de neurotechnologie a reçu l’approbation d’un comité d’examen indépendant et d’un hôpital pour commencer son premier essai clinique chez l’homme de son implant cérébral, destiné à aider les patients paralysés. La société recrute maintenant des participants pour cette étude de six ans, qui se concentrera sur les personnes souffrant de paralysie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à la sclérose latérale amyotrophique (SLA)

Neuralink

Nous sommes heureux d’annoncer que nous avons reçu l’approbation du comité d’examen institutionnel indépendant et que notre premier site hospitalier a commencé le recrutement pour notre premier essai clinique chez l’homme. L’étude PRIME (abréviation de Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface) – un essai expérimental révolutionnaire sur un dispositif médical pour notre interface cerveau-ordinateur (BCI [ndlr. pour brain-computer interface]) entièrement implantable et sans fil – vise à évaluer la sécurité de notre implant (N1) et de notre robot chirurgical (R1) et évaluer la fonctionnalité initiale de notre BCI pour permettre aux personnes paralysées de contrôler des appareils externes avec leurs pensées.

Au cours de l’étude, le robot R1 sera utilisé pour placer chirurgicalement les fils ultra-fins et flexibles de l’implant N1 dans une région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement. Une fois en place, l’implant N1 est esthétiquement invisible et est destiné à enregistrer et transmettre sans fil les signaux cérébraux à une application qui décode l’intention de mouvement. L’objectif initial de notre BCI est de donner aux gens la possibilité de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur en utilisant uniquement leurs pensées.La société, qui avait auparavant espéré obtenir l’autorisation d’implanter son dispositif chez 10 patients, négociait un nombre inférieur de patients avec la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis après que l’agence ait soulevé des problèmes de sécurité, selon des employés actuels et anciens. On ne sait pas combien de patients la FDA a finalement approuvé.

Même si BCI s’avère sans danger pour une utilisation humaine, il faudrait potentiellement plus de 10 ans pour un usage commercial

Neuralink affirme que son implant cérébral est sûr et réversible, et qu’il n’affecte pas les fonctions cognitives ou émotionnelles des patients. La société dit également que son implant cérébral pourrait avoir des applications potentielles au-delà de la restauration du mouvement.

Musk a de grandes ambitions pour Neuralink, affirmant que cela faciliterait l’insertion chirurgicale rapide de ses puces pour traiter des maladies telles que l’obésité, l’autisme, la dépression et la schizophrénie. Il les voit même utilisés pour la navigation sur le Web et la télépathie. Un dirigeant de Neuralink a récemment donné des objectifs à court terme plus modestes, comme aider les patients paralysés à communiquer via un texte informatisé sans taper au clavier.

Même si l’appareil BCI s’avère sans danger pour une utilisation humaine, il faudrait potentiellement plus d’une décennie à la startup pour obtenir l’autorisation d’utilisation commerciale, selon les experts.

Les experts ont déclaré qu’il faudrait peut-être plusieurs années à Neuralink pour obtenir l’autorisation d’utilisation commerciale. Kip Ludwig, ancien directeur de programme d’ingénierie neuronale aux National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, a déclaré qu’il s’attendait « avec optimisme » à ce que Neuralink prenne au moins 10 ans supplémentaires pour commercialiser son implant cérébral. L’entreprise est également confrontée à d’autres défis, notamment les enquêtes fédérales sur sa gestion de la recherche animale.

Le projet de Neuralink soulève également des questions connexes, telles que les risques de piratage, de manipulation ou de perte d’identité.

Neuralink vise à créer des interfaces cerveau-machine (ICM) pour connecter le cerveau humain à des ordinateurs ou à des intelligences artificielles. C’est un projet ambitieux et innovant, mais il n’est pas le seul dans ce domaine. Il existe d’autres entreprises qui font concurrence à Neuralink, soit en proposant des technologies similaires, soit en explorant d’autres approches pour interfacer le cerveau et la machine. Voici quelques exemples de ces concurrents :

  • Paradromics : C’est une entreprise implantée à Austin, au Texas, et a été fondée en 2015. Elle développe des ICM à base de micro-électrodes qui peuvent enregistrer et stimuler l’activité de milliers de neurones simultanément. Elle vise à créer des applications médicales pour traiter des maladies neurologiques comme la cécité, la surdité, la paralysie ou la dépression.
  • Science Corp : C’est une entreprise créée en 2020 par Max Hodak, l’un des cofondateurs de Neuralink qui a quitté l’entreprise en 2021. Elle se concentre sur la recherche fondamentale en neurosciences et en intelligence artificielle, sans révéler beaucoup de détails sur ses projets. Elle a levé 47 millions de dollars en 2021 pour financer ses activités. Pour être plus précis, Hodak a lancé Neuralink aux côtés d’Elon Musk en 2016. Mais en 2021, dans un contexte de controverse croissante et d’essais humains longtemps retardés, il a quitté l’entreprise (ne laissant que deux des huit cofondateurs d’origine) et a discrètement lancé Science Corp pour poursuivre un travail similaire mais distinct.
  • Synchron : C’est une entreprise basée en Australie et aux États-Unis, fondée en 2012. Elle propose une ICM non invasive, appelée Stentrode, qui consiste en un petit dispositif implanté dans une veine du cou, près du cerveau. Ce dispositif peut capter les signaux électriques du cerveau et les transmettre sans fil à un ordinateur ou à un smartphone. Il peut aussi recevoir des stimulations électriques pour moduler l’activité cérébrale. Synchron vise à utiliser sa technologie pour aider les personnes atteintes de paralysie, d’épilepsie, de Parkinson ou d’Alzheimer

Source : Neuralink




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